l'animateur Apprendre sur l'islam
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| Sujet: La Turquie risque gros Lun 28 Nov - 1:48 | |
| On savait que certains matches en Turquie pouvaient parfois se disputer dans un contexte très tendu, tant la passion qui anime les supporters locaux pour leurs clubs et leur sélection peut s'avérer débordante et étouffante pour l'adversaire, il semble que des limites aient été franchies mercredi soir dans les coulisses du stade Sükrü Saraçoglu d'Istanbul.
Vainqueurs 2-0 lors du barrage aller samedi dernier à Berne, les Suisses savaient à quoi s'attendre en débarquant mardi sur le tarmac de l'aéroport stambouliote, ils n'ont pas tardé à entrer dans le vif du sujet en recevant dès leur descente d'avion un accueil houleux, avec en guise de bienvenue des insultes et quelques jets d'œufs. Il faudra deux bonnes heures à la délégation helvétique pour quitter un aéroport franchement hostile, les Suisses espéraient alors avoir essuyé le plus dur...
En tout cas, cet accueil eut le don de motiver encore davantage les hommes de Kobi Kühn au moment de défendre leur avantage de l'aller sur le terrain. Ce qu'ils vont parvenir à faire, non sans se faire de grosses frayeurs, lorsque Tuncay inscrira à une minute de la fin du temps réglementaire son troisième but de la soirée, permettant à la Turquie, menant alors 4-2, de ne plus être qu'à un but de la qualification pour le Mondial allemand. Les arrêts de jeu durèrent une éternité pour les Suisses et le coup de sifflet final fut une vraie libération.
Blatter "fou de rage"
Mais les joueurs ne cherchèrent pas à fêter cette qualification sur la pelouse, filant dare-dare aux vestiaires, non sans quelques provocations mal venues. Sur les images diffusées à la télévision, on voit ainsi Huggel courir à pleines jambes vers le tunnel avant de décocher un coup de pied à l'un des adjoints du sélectionneur turc, Fatih Terim. Puis Alpay s'en prendre par derrière à un joueur adverse, provoquant la réaction de ce même Huggel puis une mêlée générale. Ce sera tout pour les images, des journalistes présents dans les coulisses du stade ayant apparemment été pris à partie au moment de filmer les scènes d'une rare violence qui ont suivi.
L'Auxerrois Grichting a été dans l'affaire le plus touché, puisqu'il a reçu un violent coup de pied dans le bas ventre avec pour conséquences, selon les médias suisses, une perforation du canal urinaire. "Il était en sang", a souligné le Sochalien Lonfat, très marqué par ce qu'il a vu. D'autres joueurs ont été agressés, mais ce qui est plus grave, c'est que les coups n'ont, selon des témoignages concordants, pas seulement été portés par les joueurs turcs, mais aussi par les forces de l'ordre présentes sur place et censées assurer la sécurité des délégations.
Que s'est-il réellement passé ? On devrait le savoir puisque le délégué envoyé par la Fifa sur ce match a apparemment vu beaucoup de choses et devrait très vite transmettre à la commission de discipline un rapport accablant pour la Turquie. Les réactions ne se sont d'ailleurs pas fait attendre avec en premier lieu le président de la Fifa, Sepp Blatter, qui, s'exprimant sur les ondes d'une radio suisse, s'est déclaré "fou de rage", ajoutant: "Quelque chose ne fonctionne pas dans le football, je n'ai encore rien vu de pareil." Plus tard, dans une conférence de presse consacrée jeudi aux incidents, le patron de la Fifa, qui, rappelons-le, est de nationalité suisse, a annoncé l'ouverture d'une enquête à propos d'événements qu'il a qualifiés de "graves", survenus avant et après le match. "Ce qui m'énerve le plus, c'est la manière irrespectueuse avec laquelle la Turquie a accueilli une équipe visiteuse", a expliqué celui qui n'exclut pas des sanctions exemplaires, allant jusqu'à évoquer l'exclusion pure et simple de la Turquie des éliminatoires de la Coupe du monde 2010.
L'affaire prend même des allures de crise diplomatique entre les deux pays, puisque les autorités helvétiques étudient l'hypothèse d'adresser une protestation officielle, tandis que du côté turc, on accuse ouvertement les joueurs suisses, et notamment Huggel (dont le geste, même sous le coup d'une nervosité extrême, ne peut non plus être pardonné), d'avoir jeté de l'huile sur un feu qui ne demandait qu'à s'embraser. Reste que ces violences ne peuvent rester impunies, d'autant que le football turc n'en est pas à son coup d'essai en la matière... | |
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