L’histoire de l’imposture 'partie 1'

L’histoire de l’imposture 'partie 1'

La nuit jetait ses ailes obscures sur le désert, un silence mortel dominait les ampleurs.
On dirait que la terre s’était transformée en une zone ténébreuse ou sous l’intensité de l’obscurité l’homme ignore sa place, son existence sur terre même oublie les traits de son visage.
L’atmosphère si calme donnait aux passagers une faculté relativement suprême d’entendre l’avance des fourmis sur le sol.
Un bédouin enveloppé de son manteau, chevauchant sa monture, pénétra le silence comme s’il portait un message urgent ou s’il s’enfuyait d’une sentence capitale.
C’était Safouan, fils de Ma’tal al Salami, un combattant fidèle qui pour une raison urgente avait raté la caravane de Muhammad .

Les musulmans étaient dans leur chemin vers Médine après avoir conquis Banu Mustalac. Safouan, en traversant le désert a une heure aussi tardive en exposant sa vie au danger, avait un but qu’il considérait suprême : rattraper ses amis afin de profiter de l’honneur d’être au près de Muhammad dans tout ses aller et retour.

Tout à coup il vit une personne enveloppée dans son manteau, retirée sur elle-même, plongée dans un sommeil profond et prise dans ses rêves doux et tendres. Safouan descendit de sa monture et avança sur la pointe des pieds de peur d’effrayer ce être inconnu.

Il resta la bouche bée, ébahi et étonné : oui la personne n’était que Aicha, l’epouse du prophète . Que s’était il passe pour qu’elle resta toute seule au beau milieu de la nuit a cet endroit désertique et abandonné, enveloppée dans son manteau et exposé au danger.

L’homme face à cette situation ne pouvait se contenir ou dominer sa réaction, alors il s’écria dans sa stupéfaction : << Nous appartenons a Dieu et c’est vers Lui que nous retournons. L’épouse du prophète ! >>
Aicha se réveilla effrayée et d’un mouvement brusque cacha son visage de son voile. << Dis-moi que s’est-il passé, que Dieu t’accorde sa miséricorde ! >> Dit l’homme.

Aicha intimidée et embarrassée ne desserra pas les dents. Aussitôt il lui offrit sa monture, en prit le licol et avança silencieusement sans oser adresser la parole a Aicha et sans même jeter le moindre regard furtif sur elle. Il traversa l’espace qui les séparer de la caravane a pieds et Aicha silencieuse prit sa place sur le dos de la bête. Safouan gagna la caravane a midi alors que les musulmans étaient entrain de se reposer après le long voyage.

Le prophète en voyant la situation dans laquelle était son épouse, il avança vers elle et lui demanda que s’était il passé avec elle et pourquoi elle avait raté la caravane. Aicha en toute franchise lui dit :

<< Je t’ai entendu hier appeler les gens a se préparer pour continuer la marche. Je me suis dépêchée pour faire un besoin naturel. A mon retour j’ai réalisé que j’ai perdu mon collier, je suis partie le chercher en se retournant vers la caravane je n’ai trouver personne. Vous étiez partis sans moi et je me suis retrouvée toute seule au milieu de cet endroit désole.
Je me suis enveloppée de mon manteau dans l’attente que vous prenez conscience de mon absence et venez me chercher. Cependant les heures passaient lourdement et aucun signe ne m’a été parvenue.
J’ai été fatiguée c’est pourquoi j’ai plongée dans un sommeil ignorant ce qui se déroulait autour de moi. Une voix m’a secouée, m’a renvoyée à la conscience, c’était celle de Safouan. Voilà ce qui c’est passé avec moi >>.

Le prophète n’avait jamais eu des soupçons en la sincérité de sa femme, elle qui était issue d’une famille connue par son honnêteté, l’épouse du prophète et la mère des croyants.

Cependant les hypocrites et la bande de d’imposture en voyant Aicha retournée accompagnée de Safouan affabulèrent à son honneur et l’accusèrent d’adultère.

Abdoullah, fils d’Abei, lorsqu’il vit l’épouse de Muhammad dans cette situation dit ironiquement : << Par Dieu elle n’a pas échappée a la tentation de Safouan ni celui-ci a échappé a la tentation de Aysha >>.
Cette accusation passa de bouche en bouche et devint le sujet quotidien de ceux qui avaient l’esprit malade. Les calomniateurs tels que Mousta !, fils d’Abei, et Hassan et Zayd, fils de Rafaah ainsi que Himna, fille de Jach forgèrent des histoires tendancieuses et se laissaient aller derrière les délations stupéfiantes et atroce. Ils inventèrent des accusations sans appui.

Le prophète finit par prendre conscience de ces commérages, Abu Baker aussi entendit les gens s’attaquer à l’honneur de sa fille et de Safouan. Ce colportage de bouche en bouche se répandit telle une épidémie au point ou tout le monde en prit connaissance.
En l’occurrence, les musulmans se divisaient en deux parties : L’une tendancieuse, soupçonneuse et accusatrice alors que l’autre incertaine et apologiste. Ils restèrent sujets a un tel débat jusqu'à leur arrivé à Médine.