l'animateur Apprendre sur l'islam
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| Sujet: Le Hamas déploie sa propre police Sam 20 Mai - 13:42 | |
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La tension est à son comble entre les partisans du Hamas radical et ceux du chef modéré de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
AP- Des membres des nouvelles forces de sécurité du Hamas gardent une mosquée. Depuis mercredi, des milliers d'hommes émanant d'une nouvelle force de police créée par le Hamas radical se sont déployés à Gaza et dans les villes du territoire. Ils prétendent vouloir en finir avec l'anarchie et suppléer à «l'inefficacité» des policiers relevant du président modéré de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
En fait, ces «auxiliaires», en majorité membres des Brigades Ezzedine Al-Qassam, branche armée du Hamas, constituent une véritable armée. Lourdement équipés de mitrailleuses, lance-roquettes RPG, mortiers et explosifs, ils ont pris position aux intersections stratégiques. Il est désormais impossible de circuler entre le Nord et le Sud de la bande de Gaza sans avoir à montrer patte blanche à une vingtaine de barrages tenus par les barbus du Hamas, grenades au ceinturon, et kalachnikov en bandoulière.
Abbas est cependant résolu à ne pas se laisser intimider. Les services de sécurité étant sous sa tutelle, il a déclaré «illégales» la création de cette force d'auxiliaires et la nomination de son chef, Jamal Abou Samhadanah, un activiste recherché par Israël. Il a aussi ordonné à des milliers de policiers de la Sécurité préventive et de la Force 17, tous fidèles à son parti, le Fatah, de quadriller la bande de Gaza. Par milliers, ses sympathisants ont ensuite manifesté à Gaza en scandant «Abbas, notre chef», «non aux milices, oui à la loi».
Résultat: un dangereux face-à-face
Jeudi soir, des fusillades entre les deux bords à Gaza ont fait quatre blessés. La semaine dernière, elles s'étaient soldées par trois tués et trente blessés, et les risques de dérapages sont énormes, faisant craindre une guerre civile. Cette situation procède du conflit de pouvoir entre Abbas, favorable à la paix avec Israël, et le Premier ministre, Ismaïl Haniyeh, du Hamas, qui préconise la violence.
Autre incidence de ce bras de fer, la communauté internationale soutient Abbas, mais a suspendu ses aides directes à l'Autorité palestinienne pour assiéger le gouvernement du Hamas après son investiture fin mars. Depuis, 160.000 fonctionnaires palestiniens attendent leurs traitements. Faute de mieux, le Hamas a recours à des expédients. Son porte-parole, Sami Abou Zouhri, a été interpellé jeudi par des observateurs internationaux au terminal de Rafah, entre l'Egypte et la bande de Gaza, avec 600.000 euros qu'il tentait de passer en fraude. | |
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